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Joseph Ferdinand ARNODIN

Joseph Ferdinand ARNODIN
Joseph Ferdinand ARNODIN

9 des 18 ponts transbordeurs recensés au monde sont signés de ce génial industriel qui conçoit aussi quantité de ponts suspendus jusqu’au début du 20e siècle.

Joseph Ferdinand ARNODIN

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Joseph Ferdinand ARNODIN

Joseph Ferdinand ARNODIN

 

Né le 9 octobre 1845 à 21h à Sainte-Foy-lès-Lyon 69 Rhône
Selon acte n°71 – AD69 en ligne – 4 E 4229 naissances 1845 – vue 18/24

 Décédé le 14 avril 1924 à Châteauneuf-sur-Loire 45 Loiret

 

http://www.cestenfrance.fr/ferdinand-arnodin/

Formé aux métiers de la construction, il est nommé inspecteur des ponts

Son invention du pont transbordeur répond aux besoins de son temps

Ingénieux inventeur, il facilite les déplacements par-dessus les estuaires

Formé aux métiers de la construction, il est nommé inspecteur des ponts

C’est grâce à son ingéniosité qu’est relancée la construction des ponts suspendus en France au cours de la seconde moitié du 19e siècle. Cette construction avait été abandonnée suite à l’effondrement en 1850 d’un pont à Angers et en 1852 à La Roche-Bernard.

Ingénieur formé au CNAM (Conservatoire des Arts et Métiers), après avoir tâté divers métiers de la construction, il améliore la stabilité de ces ponts par des poutres latérales plus rigides et l’invention de câbles toronnés.

Par son père, conducteur de travaux chez Seguin Frères, Ferdinand est placé dans diverses maisons de construction pour apprendre les métiers de charpentier, tailleur de pierres, métallier… et le soir, il suit les cours du CNAM.

Au décès de son père, ce jeune ingénieur de 21 ans est embauché par la nouvelle société des Frères Seguin comme inspecteur des ponts.

Signe du destin, son 1er chantier, le pont suspendu de Kermelo vers Lorient, lui permet de rencontrer sa future épouse Charlotte Kérihuel qui habite à l’entrée du pont sur la commune de Plœmeur.

 

Pont transbordeur de Rouen – construit en 1898 et détruit en 1940

Pont transbordeur de Rouen – construit en 1898 et détruit en 1940

 

Son invention du pont transbordeur répond aux besoins de son temps

Fin 19e et début 20e siècle, Ferdinand Arnodin construit nombre de ponts suspendus dits de seconde génération ; on le sollicite aussi pour la restauration et le renforcement des anciens ponts. Il est connu pour son système Arnodin (adjonction de haubans).

Industriel et grand spécialiste des ponts à câbles, il invente le concept de pont transbordeur.

Son brevet déposé le 5 novembre 1887, indique : «pour un système de pont à transbordeur pour grands débouchés servant à la traverse des voies maritimes.»

En effet, le trafic maritime de l’époque utilise encore les grands voiliers et la Marine exige une hauteur libre de 50 m au-dessus des hautes eaux. Cela deviendra la norme de hauteur sous tablier de tous les ponts transbordeurs français.

Par rapport au bac, le pont transbordeur apporte, confort, rapidité, sécurité de traversée, insensibilité à la marée et à la météo, avec un accostage doux et un accès/sortie rapides. En outre, le coût en est modéré et les délais de construction très courts (27 mois à Rochefort, 19 mois à Marseille).

Mais après la Première Guerre mondiale, les ponts transbordeurs ne répondent plus à l’intensité du trafic automobile et les grands voiliers de commerce ont disparu. La construction de ponts transbordeurs s’arrête et ne sont conservés que ceux réellement adaptés aux conditions locales.

Depuis 1930, les rares ponts transbordeurs modernes n’ont été créés que pour le tourisme ou des besoins industriels ponctuels.

A ce jour, 9 des 18 ponts transbordeurs recensés au monde sont nés du génie de cet industriel.

Circulations douces et environnement pourraient dans les villes d’estuaires relancer ce type d’ouvrage en ce début de 21e siècle ?

Pont transbordeur du Vieux-port à Marseille – inauguré en 1905 et détruit en 1944 – célébré par Pagnol dans sa trilogie

Pont transbordeur du Vieux-port à Marseille – inauguré en 1905 et détruit en 1944 – célébré par Pagnol dans sa trilogie

 

Nacelle du pont transbordeur du Vieux-port à Marseille - à l’époque, il est la « Tour Eiffel » de Marseille

Nacelle du pont transbordeur du Vieux-port à Marseille – à l’époque, il est la « Tour Eiffel » de Marseille

Nacelle du pont transbordeur du Vieux-port à Marseille – à l’époque, il est la « Tour Eiffel » de Marseille

 

Timbre édité par la Poste en 2011

Timbre édité par la Poste en 2011

https://www.timbresponts.fr/articles_et_publications/ferdinandArnodintransbordeurs1.htm

 

Une des citations inscrites sur les murs de ses ateliers : La plus grande qualité de l’ingénieur est l’observation.

Le musée de la Marine de la Loire à Châteauneuf-sur-Loire, consacré à la navigation sur la Loire lui rend hommage.

 

 

Ingénieux inventeur, il facilite les déplacements par-dessus les estuaires

Faciliter les déplacements et rechercher l’équilibre harmonieux des forces parlent à ce natif de la Balance influencé judicieusement par le Gémeaux à l’âme nomade.

Innover à travers une science qui fait appel à la mécanique et au métal est son domaine.

Rechercher des solutions d’avenir pour rendre aisée la circulation correspond bien à cet ingénieux à l’âme conquérante marqué aussi par le Verseau avant-gardiste.

Ainsi Ferdinand Arnodin est fait pour s’adapter aux besoins du moment et imaginer ce qui ne s’est encore jamais fait dans l’intérêt du devenir humain.

Aller d’une rive à l’autre sans gêner le passage des bateaux, voilà le défi posé à cet ingénieur.

Et tout naturellement Arnodin songe à un pont suspendu permettant à une nacelle de glisser dans l’air pour transporter piétons, attelages, voitures et passagers…

Transport doux, facile, efficace et confortable !

Une trouvaille à l’image du tempérament de son inventeur !

 

Coup de chapeau à Ferdinand Arnodin créateur de voies nouvelles

pour relier les humains par-delà fleuves et estuaires !

 

 

(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


Le système Arnodin : Le pont-transbordeur

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15 SEPTEMBRE 2022

 

L’ingénieur Ferdinand-Joseph Arnodin (1845-1924) s’est fait connaître en se spécialisant dans la construction des ponts suspendus et notamment des ponts à transbordeur. Il en dépose le brevet d’invention en 1887 et en 1900 se voit récompensé par le grand prix de l’Exposition universelle de Paris.

 Marseille : le vieux Port et le pont transbordeur

En réalité, la construction des ponts suspendus avait été stoppée en France après l’effondrement de ce type d’ouvrage à Angers en 1850, puis à La Roche-Bernard en 1852. Le génie de son inventeur visionnaire consiste à en perfectionner la technique en vue d’une meilleure stabilisation des structures : ce type d’ouvrage représente une véritable prouesse pour l’époque !

Dans Le Pont à transbordeur de Bordeaux paru en 1898, Arnodin se présente comme constructeur des ponts à transbordeur de Bilbao, Bizerte,  Rouen, Martrou et Nantes. Et quand il n’en est pas le constructeur, il est du moins l’auteur des projets de Bordeaux,Tancarville, Anvers, Copenhague, etc… En réalité, lors de la construction du prototype à Bilbao en 1893, il est associé à l’ingénieur espagnol Alberto de Palacio.

Arnodin exporte par la suite ce concept en France. Il s’agit d’un ouvrage enjambant un port, un canal ou un fleuve. Son transbordeur, plus connu désormais sous le nom de nacelle, est suspendu à un chariot roulant sous le tablier fixe du pont. Lequel est érigé à une hauteur de 50 mètres minimum afin d’autoriser le passage de grands voiliers, navires et autres bateaux sous la structure. Il permet ainsi de transporter d’une rive à l’autre des personnes et des véhicules sans bloquer la navigation fluviale. D’abord assurée par une machine à vapeur, la traction de la nacelle le fut ensuite par un moteur électrique. En 1899, on inaugure le pont-transbordeur de Rouen.

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Martrou près de Rochefort

Un des ouvrages d’art le plus emblématique de notre ingénieur est celui qui est situé en Charente-Maritime. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la traversée de la Charente entre Rochefort et le Martrou (nom d’un quartier d’Echillais) se faisait par un bac. Ce moyen de transport était sujet à de nombreux aléas : marée basse ou au contraire courants trop forts, mauvaises conditions météorologiques. D’autre part, la présence de l’Arsenal de Rochefort générait un trafic maritime et  fluvial croissant qu’il importait de ne pas entraver. Comme le relate une monographie consacrée à l’histoire de la commune :

La Charente fut toujours un obstacle très sérieux aux communications entre Echillais et Rochefort. Pendant la Révolution, le passage d’une rive à l’autre s’effectuait à l’aide d’un bac. On percevait un droit de 10 sols par livre de marchandise. […] On continua à payer jusqu’en 1896 pour passer au bac de Martrou alors remorqué par un vapeur ; une yole suppléait au service des piétons […] A partir de cette date, le passage fut gratuit. Entre temps, des études furent faites pour obtenir un moyen de transbordement plus perfectionné.

Le système Arnodin est donc retenu en 1897 : les travaux démarrent dès l’année suivante et le pont à transbordeur du Martrou est inauguré en 1900. Il appartient à la catégorie des ponts suspendus semi-rigides.

Rendu obsolète par l’augmentation du trafic routier – générant parfois des embouteillages de 1,5 km de part et d’autre de la Charente – ce géant d’acier pesant 700 tonnes est laissé à l’abandon en 1967 et fut longtemps menacé de destruction avant d’être sauvé in-extremis par son inscription aux Monuments historiques en 1976 : en effet, il s’agit du dernier pont-transbordeur en France sur un total de huit dans le monde. Depuis 1994, les piétons et cyclistes peuvent à nouveau l’emprunter pour une pittoresque traversée de quatre minutes. La remise en service nécessite une maintenance hebdomadaire par des techniciens n’hésitant pas à gravir l’équivalent de 17 étages pour surveiller la partie mobile entre le chariot et le tablier. D’autre part, entre 2016 et 2020, la structure fixe, souvent en prise à des vents violents, a fait l’objet d’une restauration complète, retrouvant même sa couleur noire d’origine. La haute silhouette des pylones métalliques s’inscrira encore longtemps dans ce paysage de l’estuaire de la Charente.

Pont transbordeur sur le Usk à Newport [Pays de Galles]  : [photographie de presse] / [Agence Rol]

Billet mis à jour le 15 septembre 2022